Mobilisation CLAD 73

Une centaine de personnes était présente devant les grilles de la préfecture pour accueillir les participants au CDEN.

Un mur de carton a été érigé, fragile édifice, pouvant être réduit à néant d'un coup de vent. Chaque pièce était estampillée d'un nom d'école, de ville, de type de poste dont le sort allait se jouer lors de ce CDEN.

La fresque réalisée le samedi 28 mars place de l'Hôtel de ville a été installée face au mur.

Malheureusement la plupart des participants au CDEN ont choisi d'accéder à la réunion par une entrée moins exposée.

Outre le collectif de mobilisation contre la fermeture de la CLAD et celui des hauts de Chambéry etaient également présentes des personnes ayant répondu à l'appel du groupe Convergence.

Les médias TV8 Mont Blanc, France Bleu Pays de Savoie, Le Dauphiné Libéré, La Vie Nouvelle ont couvert l'évènement d'un reportage.

Les CRS et les RG étaient là également.

Les derniers participants qui s'étaient déplacés devant l'entrée de l'Inspection Académique, l'ont occupée jusqu'à 20h. Ils ont finalement abandonné les lieux, apprenant que C. Brennan-Sardou remettait au lendemain sa conférence de presse initialement prévue le soir même.

Malgré le temps maussade, l'atelier fresque et banderoles, qui s'est tenu place de l'hôtel de ville (aimablement autorisé par la mairie) a été une réussite. Les enfants ont peint des toiles multicolores et des banderoles pleines de vie et de détermination. De nombreuses écoles de Chambéry étaient représentées. Les passants se sont arrêtés pour s'informer, discuter et signer des pétitions. Le Dauphiné Libéré et France 3, que nous remercions pour leur reportage, étaient sur les lieux, dès le début de la manifestation, vers 10h. En fin de matinée, Mme B. Laclay, maire de Chambéry, s'est librement entretenue avec les collectifs de mobilisation.

Initialisation :

Installation :

Préparation :

Exécution :

Pendant ce temps-là

Collectif les Hauts de Chambéry, collectif CLAD et Mme le maire

Conclusion :

C'est pas tout ça mais, faut que ça brille :

Vues d'ensemble

PS : la réputation du café de Maya n'est pas usurpée

Un Conseil Départemental de l'Education Nationale avait lieu hier. Des parents d'élèves de nombreuses écoles de Chambéry et des citoyens étaient présents pour accueillir et informer les membres siégeant au conseil. La séance a été ajournée en raison du boycott de la réunion par les partenaires syndicaux représentant les enseignants et les parents d'élèves. Elle est reportée à un date ultérieure avec des conditions plus souples quant aux règles de quorum.

The last, but not the least:

Mercredi 11 mars à 14h, Mme Duc-Marin reçoit huit parents d'élèves. Ils présentent la CLAD, son fonctionnement, et les raisons pour lesquelles un collectif se mobilise contre sa fermeture. V. Duc-Marin abonde en leur sens et leur dit que H. Gaymard est sensible à ce problème. Elle va contacter l'Inspectrice d'Académie.

C'est le jour même de l'audience à l'Inspection d'Académie que les parents ont reçu la convocation datée du 9 mars. Pas facile de s'organiser dans ces conditions. Heureusement qu'une délégation de parents s'était déplacée à l'inspection le vendredi 6/3.

Douze parents sont présents dont six parents d'enfants de la CLAD.

Madame Brennan-Sardou est accompagnée de Messieurs Bernardet (IEN, adjoint chargé du 1er degré). et Roger (IEN, secteur Chambéry 1).

L'entretien commence par une discussion sur des textes legislatifs et la politique nationale du RASED. Les points bienfaits de la CLAD, alternatives proposées insuffisantes (si la CLAD ferme), statut du poste, problème des moyens de l'Inspection d'Académie, problème d'équité sont abordés.

Les parents convient Mme Brennan-Sardou à venir visiter la CLAD. Elle décline l'offre arguant qu'elle connaît parfaitement le fonctionnement de ce dispositif.

Une prise en charge plus intense par le RASED est évoquée mais reste très, très vague.

En fin de séance Mme Brennan-Sardou conclut qu'elle n'est "pas encore dans la réponse", que son choix sera pensé pour le mieux pour ces enfants.

L'audience aura duré près de 2h30.

A retenir :

CTP : jeudi 12 mars (échange d'opinions avec les syndicats)

CDEN : lundi 23 mars (rencontre avec les élus)

Une petite douzaine de parents présents aujourd'hui à 18h au conseil général.

M. Bouvard nous a écoutés et semble partager notre point de vue : "pourquoi supprimer quelque chose qui fonctionne ?", mais il nous a évidemment tout de même tenu un discours politique : gestion des postes, questionnement sur des directives supposées du Ministère sur la nécessité d'avoir un enseignant spécialisé sur un poste d'enseignant en CLAD ? suppression progressive du réseau RASED, même s'il dit aussi ne pas avoir connaissance d'éléments négatifs concernant ce type de prises en charge (aucune mention négative sur la gestion des RASED auprès de la Cour des Comptes ou aucune protestation de parents d'élèves). Il va donc appeler l'Inspectrice d'Académie lundi pour savoir ce qui motive cette décision, et souligner le côté dommageable d'arrêter quelque chose qui fonctionne.

Des banderoles magnifiques ont été confectionnées ce matin puis fixées aux grilles de l'école. Nous n'avons malheureusement pas de photos. Elles ont disparu avant que nous nous ne les ayons photographiées.

Ci-dessous, la lettre que nous avons envoyée à Mme l'inspectrice.

                                                                                             Chambéry, le 2 février 2009

                    A Madame Cécile BRENNAN-SARDOU, Inspectrice d'Académie de la Savoie

Objet : fermeture de la classe d'adaptation de l'école Jean Jaurès de Chambéry.

                                                              Madame l'Inspectrice d'Académie,

                                                             La CLAD de l'école élémentaire Jean Jaurès est plus qu'une chance pour nos enfants. Pour chaque enfant de cette classe un petit miracle s'est accompli notamment dans leur façon d'aborder certains apprentissages ou d'appréhender l'école. Leur quotidien s'est notablement amélioré, leur avenir s'est rempli de promesses.

     La confiance que nous avons mis en cette CLAD n'a pas été trahie. Elle aide nos enfants. Elle les sauve d'un système scolaire qui leur est ponctuellement inadapté et les mènerait vers un échec lourd s'ils n'étaient pris en charge de façon spécifique en petits effectifs. Grâce à leur enseignante apte à concevoir pour chacun des méthodes d'enseignement appropriées à leurs difficultés, ils apprennent à les surmonter. Forts de cette expérience que représente leur passage en CLAD nos enfants seront aptes à réintégrer un parcours scolaire ordinaire où l'ombre de l'échec se fera moins menaçante.

Si vous maintenez votre décision de fermer définitivement la CLAD de l'école Jean Jaurès à la fin de l'année scolaire, quels aménagements seront mis en place pour nos enfants en difficulté qui seront scolarisés en classe ordinaire avant d'avoir eu le temps de surmonter leurs problèmes ? Nous ne sommes pas dupes des promesses que l'on pourra nous faire miroiter. Sans oublier les enfants qui seront placés en CLIS avec quel pourcentage de chances de revenir vers un parcours ordinaire ? Proche de zéro semble-t-il. Tous, sauf quelques exceptions, voués ainsi à l'échec dès l'application de la réforme de Monsieur Darcos.

     Plutôt que de laisser sombrer ces quelques rescapés, qui mettent tant de coeur à surmonter leurs problèmes et ont tant de mérite à progresser dans les apprentissages scolaires, n'y a-t-il réellement aucune possibilité de maintenir cette classe ouverte le temps que ses derniers usagers achèvent de résoudre leurs problèmes et soient ainsi prêts à poursuivre une scolarité ordinaire ? N'en valent-ils pas la peine ? La négation de leur existence que cette réforme suggère nous est insupportable, à nous, parents. Leur abandon nous est intolérable.

     Nous ne comprenons pas ce qui vous contraint à appliquer les règles d'une réforme majoritairement contestée, sans en négocier les termes. Les protagonistes que nous sommes, nous, parents d'enfants en difficulté, avons besoin de temps afin d'envisager au mieux leur avenir.

     N'y a-t-il, de votre part et de celle de vos pairs, aucune volonté d'engager des négociations avec le gouvernement ? Ne dit-on pas que « l'union fait la force » ? Si le débat a déjà été mené, nous, parents concernés, n'en avons pas étés informés.

         Nous sommes ouverts au dialogue et souhaitons vous rencontrer le plus rapidement possible.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

     Pour ne pas ignorer nos enfants, nous vous remercions de l'attention que vous pourrez apporter à nos considérations et vous prions de croire, Madame l'Inspectrice d'Académie, en l'expression de nos respectueuses salutations.

      Les parents des enfants de la CLAD de l'école élémentaire Jean Jaurès de Chambéry

Copie à Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République  

Copie à Monsieur Claude Guéant, Secrétaire général de l'Elysée    

Copie à Monsieur Xavier DARCOS, Ministre de l'éducation nationale

Copie à Monsieur Thierry REPENTIN, Sénateur de la Savoie

Copie à Monsieur Jean-Pierre VIAL, Sénateur de la Savoie

Copie à Monsieur Michel BOUVARD, Député de la Savoie

Copie à Monsieur Dominique DORD, Député de la Savoie

Copie à Monsieur Hervé GAYMARD, Député de la Savoie

Copie à Madame Bernadette LACLAIS, Maire de Chambéry

Copie à Monsieur Michel JULIEN, Adjoint au Maire de Chambéry, chargé de l'éducation

Copie à Monsieur Jean ROGER, Inspecteur de l'éducation nationale

Copie à Madame Sophie DAVID-CLERMONT, Inspectrice chargée de l'enseignement spécialisé

Copie à Monsieur François HENNARD, Directeur de l'école Jean Jaurès de Chambéry